Cette communication part de l’étude présentée par Annick Farina lors de la Première Journée Italienne des Dictionnaires. Elle se veut la suite de cette réflexion face à l’urgence de normaliser l’étiquetage de la langue de spécialité dans le dictionnaire bilingue que nous réalisons.Nous nous concentrerons sur les dénominations des marques de domaine pour montrer qu’elles ne relèvent pas d’une distinction claire entre langue générale et langue de spécialité. L’apposition de ce type de marque dans les articles des dictionnaires bilingues ne consiste pas nécessairement en effet à procurer le statut de terme à l’unité lexicale. Dans une première partie, la lecture des préfaces des principaux ouvrages lexicographiques nous permettra de voir que le discours programmatique pré-dictionnairique s’écarte souvent de la pratique lexicographique, différentes options, parfois contradictoires, étant possibles. Dans la deuxième partie, nous examinerons de près les listes d’abréviations adoptées dans les dictionnaires monolingues et bilingues afin de mieux cerner les critères qui sont appliqués par les lexicographes. Dans cette étude, nous avons remarqué que les différentes taxinomies présentes dans les dictionnaires bilingues ne respectent pas des critères précis. Ce qu’on appelle dans la plupart des cas « marque de domaine » prend une fonction distincte selon le dictionnaire et ne se rapporte que mal ou peu à une langue de spécialité, voire une terminologie. Qu’elle fonctionne en tant qu’ indication sémantique qui permet de discriminer les sens d’une entrée se rapportant à un domaine donné ou qu’elle agisse comme marque de registre véhiculant une connotation technico-scientifique, la marque d’usage n’a pas encore accédé – et quand elle l’a fait c’est de façon irrégulière ou incorrecte (Boch) - au statut de marque technolectale distinguant clairement la langue générale de la langue spécialisée. En reprenant l’assertion de Jean-Claude Boulanger, l’aménagement de la marque technolectale dans les dictionnaires généraux bilingues est donc urgente.Dans cette étude, nous avons remarqué que les différentes taxinomies présentes dans les dictionnaires bilingues ne respectent pas des critères précis. Ce qu’on appelle dans la plupart des cas « marque de domaine » prend une fonction distincte selon le dictionnaire et ne se rapporte que mal ou peu à une langue de spécialité, voire une terminologie. Qu’elle fonctionne en tant qu’ indication sémantique qui permet de discriminer les sens d’une entrée se rapportant à un domaine donné ou qu’elle agisse comme marque de registre véhiculant une connotation technico-scientifique, la marque d’usage n’a pas encore accédé – et quand elle l’a fait c’est de façon irrégulière ou incorrecte (Boch) - au statut de marque technolectale distinguant clairement la langue générale de la langue spécialisée. Le constat des lacunes des dictionnaires bilingues dans le commerce montre que les utilisateurs ne tirent aucun profit de leur consultation à moins de posséder des connaissances approfondies du métalangage lexicographique et du programme rédactionnel. En reprenant l’assertion de Jean-Claude Boulanger, l’aménagement de la marque technolectale dans les dictionnaires généraux bilingues se confirme donc urgente.

V. Zotti (2008). Taxinomies et modes de dénomination des langues de spécialité dans les dictionnaires bilingues. FASANO - PARIGI : Schena - Alain Baudry et Cie.

Taxinomies et modes de dénomination des langues de spécialité dans les dictionnaires bilingues

ZOTTI, VALERIA
2008

Abstract

Cette communication part de l’étude présentée par Annick Farina lors de la Première Journée Italienne des Dictionnaires. Elle se veut la suite de cette réflexion face à l’urgence de normaliser l’étiquetage de la langue de spécialité dans le dictionnaire bilingue que nous réalisons.Nous nous concentrerons sur les dénominations des marques de domaine pour montrer qu’elles ne relèvent pas d’une distinction claire entre langue générale et langue de spécialité. L’apposition de ce type de marque dans les articles des dictionnaires bilingues ne consiste pas nécessairement en effet à procurer le statut de terme à l’unité lexicale. Dans une première partie, la lecture des préfaces des principaux ouvrages lexicographiques nous permettra de voir que le discours programmatique pré-dictionnairique s’écarte souvent de la pratique lexicographique, différentes options, parfois contradictoires, étant possibles. Dans la deuxième partie, nous examinerons de près les listes d’abréviations adoptées dans les dictionnaires monolingues et bilingues afin de mieux cerner les critères qui sont appliqués par les lexicographes. Dans cette étude, nous avons remarqué que les différentes taxinomies présentes dans les dictionnaires bilingues ne respectent pas des critères précis. Ce qu’on appelle dans la plupart des cas « marque de domaine » prend une fonction distincte selon le dictionnaire et ne se rapporte que mal ou peu à une langue de spécialité, voire une terminologie. Qu’elle fonctionne en tant qu’ indication sémantique qui permet de discriminer les sens d’une entrée se rapportant à un domaine donné ou qu’elle agisse comme marque de registre véhiculant une connotation technico-scientifique, la marque d’usage n’a pas encore accédé – et quand elle l’a fait c’est de façon irrégulière ou incorrecte (Boch) - au statut de marque technolectale distinguant clairement la langue générale de la langue spécialisée. En reprenant l’assertion de Jean-Claude Boulanger, l’aménagement de la marque technolectale dans les dictionnaires généraux bilingues est donc urgente.Dans cette étude, nous avons remarqué que les différentes taxinomies présentes dans les dictionnaires bilingues ne respectent pas des critères précis. Ce qu’on appelle dans la plupart des cas « marque de domaine » prend une fonction distincte selon le dictionnaire et ne se rapporte que mal ou peu à une langue de spécialité, voire une terminologie. Qu’elle fonctionne en tant qu’ indication sémantique qui permet de discriminer les sens d’une entrée se rapportant à un domaine donné ou qu’elle agisse comme marque de registre véhiculant une connotation technico-scientifique, la marque d’usage n’a pas encore accédé – et quand elle l’a fait c’est de façon irrégulière ou incorrecte (Boch) - au statut de marque technolectale distinguant clairement la langue générale de la langue spécialisée. Le constat des lacunes des dictionnaires bilingues dans le commerce montre que les utilisateurs ne tirent aucun profit de leur consultation à moins de posséder des connaissances approfondies du métalangage lexicographique et du programme rédactionnel. En reprenant l’assertion de Jean-Claude Boulanger, l’aménagement de la marque technolectale dans les dictionnaires généraux bilingues se confirme donc urgente.
2008
Les dictionnaire de spécialité. Une ouverture sur les mondes
113
132
V. Zotti (2008). Taxinomies et modes de dénomination des langues de spécialité dans les dictionnaires bilingues. FASANO - PARIGI : Schena - Alain Baudry et Cie.
V. Zotti
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