Cet article prend en considération la version italienne la plus célèbre des Fables de La Fontaine, à savoir la traduction en vers réalisée en 1885 par Emilio De Marchi, qui s’est imposée comme la traduction canonique de La Fontaine. Cette réécriture possède toutes les caractéristiques de la traduction ethnocentrique et hypertextuelle décrite par Antoine Berman, marquée par une volonté d’annexion à la culture d’arrivée allant de pair avec une extrême liberté dans la restitution de la littéralité et de la littérarité de l’original. De cette stratégie traductive découlent deux conséquences majeures qui ancrent le texte de manière indiscutable à l’horizon d’arrivée : d’un côté l’assimilation géographique et culturelle, de l’autre l’accentuation de l’élément moral et religieux.
NANNONI C. (2011). "Une domestication d’auteur: les “Fables” de La Fontaine traduites par Emilio De Marchi". PLAISANCE, 22, 135-143.
"Une domestication d’auteur: les “Fables” de La Fontaine traduites par Emilio De Marchi"
NANNONI, CATIA
2011
Abstract
Cet article prend en considération la version italienne la plus célèbre des Fables de La Fontaine, à savoir la traduction en vers réalisée en 1885 par Emilio De Marchi, qui s’est imposée comme la traduction canonique de La Fontaine. Cette réécriture possède toutes les caractéristiques de la traduction ethnocentrique et hypertextuelle décrite par Antoine Berman, marquée par une volonté d’annexion à la culture d’arrivée allant de pair avec une extrême liberté dans la restitution de la littéralité et de la littérarité de l’original. De cette stratégie traductive découlent deux conséquences majeures qui ancrent le texte de manière indiscutable à l’horizon d’arrivée : d’un côté l’assimilation géographique et culturelle, de l’autre l’accentuation de l’élément moral et religieux.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.