Édouard Ouspenski (1937-2018): Tchebourachka et ses amis, personnages symboliques de relations éducatives nouvelles à l’époque du Dégel.

Parmi les formes d’engagement politique qu’on peut observer chez les écrivains soviétiques au cours des années soixante et soixante-dix du xxe siècle (et au-delà de ces décennies), le cas d’Edouard Ouspenski (1937-2018)136, écrivain de théâtre et de livres pour la jeunesse, est intéressant : il permet de comprendre le renouvellement des valeurs éducatives et sociales qu’il proposait en faveur de la relance du communisme et d’un style de vie plus proche de la dimension subjective des individus, de leurs identités et de leurs aspirations. En effet, l’élan vers l’engagement politique des écrivains, théorisé par Denis Benoît, fut commun aussi à nombre d’écrivains soviétiques appartenant à la génération de la période post-stalinienne, qui souvent eurent recours à des métaphores pour transmettre leurs messages.