Dans la remarquable fortune critique du "Roman de la rose" aux XV-XVII siècles -- la "Querelle", avec Jean de Montreuil et les frères Col (1400-1402), Clément Marot (1526), Claude Fauchet (1581), Etienne Pasquier (1607) -- deux espressions nous arrètent: "théologie" et "moelle". La possibilité d'une intention secrète, d'une "double vérité" -- on pense évidemment à Rabelais, à la "substantificque mouelle" du grand Prologue du "Gargantua" (1534) -- nous portent à consacrer une attention majeure à la subtilité des arguments philosophiques comme à l'écriture de Jean de Meun. Pasquier revendique et admire, comme Jean de Montreuil et les frères Col avant lui, le "dessein" secret du "Roman", sa portée philosophique, le théa^tre de la sagesse et de la folie. L'attitude de Pasquier peut nous surprendre, mais pas tellement, si on considère les écrivains auxquels il accorde son intére^t et son admiration: Ronsard, Rabelais, Montaigne. Fort de cette compagnie, Pasquier propose une lecture du "Roman" qui n'est pas sans affinités avec notre manière de le lire, de l'interpréter, de le gou^ter.
MANCINI M. (2010). "Moelleuses sentences": lire le "Roman de la rose". PARIS : Odile Jacob.
"Moelleuses sentences": lire le "Roman de la rose"
MANCINI, MARIO
2010
Abstract
Dans la remarquable fortune critique du "Roman de la rose" aux XV-XVII siècles -- la "Querelle", avec Jean de Montreuil et les frères Col (1400-1402), Clément Marot (1526), Claude Fauchet (1581), Etienne Pasquier (1607) -- deux espressions nous arrètent: "théologie" et "moelle". La possibilité d'une intention secrète, d'une "double vérité" -- on pense évidemment à Rabelais, à la "substantificque mouelle" du grand Prologue du "Gargantua" (1534) -- nous portent à consacrer une attention majeure à la subtilité des arguments philosophiques comme à l'écriture de Jean de Meun. Pasquier revendique et admire, comme Jean de Montreuil et les frères Col avant lui, le "dessein" secret du "Roman", sa portée philosophique, le théa^tre de la sagesse et de la folie. L'attitude de Pasquier peut nous surprendre, mais pas tellement, si on considère les écrivains auxquels il accorde son intére^t et son admiration: Ronsard, Rabelais, Montaigne. Fort de cette compagnie, Pasquier propose une lecture du "Roman" qui n'est pas sans affinités avec notre manière de le lire, de l'interpréter, de le gou^ter.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.