George de Trébisonde, homme cultivé et tout à fait originel, nous a laissé dans la dernière partie de ses Rhetoricorum libri V une élaboration très intéressante du traité hermogénien Peri; tw`n iJdevwn. Il s’agit, comme nous explique Hermogène lui-même, d’une analyse, jamais faite auparavant d’une façon satisfaisante, des catégories stylistiques (ijdevai) qui, toutes ensemble, font le discours de Démosthène, le seul auteur qui selon lui peut être pris comme modèle pour les avoir employées et mêlées d’une façon admirable. George de Trébisonde, qui avait déjà traité, au début de son exposé sur l’élocution, les trois styles (figurae orationis), prend en considération, l’une après l’autre, les sept iJdevai hermogéniennes (formae dicendi), claritas (safhvneia), magnitudo (mevgeqo~), venustas (kavllo~), celeritas (gorgovth~), affectio (hqo~), veritas (ajlhvqeia), gravitas (deinovth~), et en donne une exceptionnelle analyse où il emploie presque toujours des auteurs latins – surtout les discours de Cicéron – pour exemplifier une doctrine qu’Hermogène avait conçue testée sur Démosthène. Il sera donc intéressant de voir jus-qu’à quel point George est fidèle à sa source et quelles sont ses dettes envers Cicéron lui-même pour pouvoir ensuite reconnaître l’originalité de son œuvre.
L., C.M. (2008). “Ciceronian and Hermogenean Influences on George of Trebizond’s Rhetoricorum libri V”, Rhetorica 26, 2008, pp. 139-164. RHETORICA, 26, 139-164 [10.1525/rh.2008.26.2.139].
“Ciceronian and Hermogenean Influences on George of Trebizond’s Rhetoricorum libri V”, Rhetorica 26, 2008, pp. 139-164.
MONTEFUSCO, LUCIA
2008
Abstract
George de Trébisonde, homme cultivé et tout à fait originel, nous a laissé dans la dernière partie de ses Rhetoricorum libri V une élaboration très intéressante du traité hermogénien Peri; tw`n iJdevwn. Il s’agit, comme nous explique Hermogène lui-même, d’une analyse, jamais faite auparavant d’une façon satisfaisante, des catégories stylistiques (ijdevai) qui, toutes ensemble, font le discours de Démosthène, le seul auteur qui selon lui peut être pris comme modèle pour les avoir employées et mêlées d’une façon admirable. George de Trébisonde, qui avait déjà traité, au début de son exposé sur l’élocution, les trois styles (figurae orationis), prend en considération, l’une après l’autre, les sept iJdevai hermogéniennes (formae dicendi), claritas (safhvneia), magnitudo (mevgeqo~), venustas (kavllo~), celeritas (gorgovth~), affectio (hqo~), veritas (ajlhvqeia), gravitas (deinovth~), et en donne une exceptionnelle analyse où il emploie presque toujours des auteurs latins – surtout les discours de Cicéron – pour exemplifier une doctrine qu’Hermogène avait conçue testée sur Démosthène. Il sera donc intéressant de voir jus-qu’à quel point George est fidèle à sa source et quelles sont ses dettes envers Cicéron lui-même pour pouvoir ensuite reconnaître l’originalité de son œuvre.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.