“La Vierge du Grand retour” de Raphaël Confiant et "A barca di a Madonna" de Ghjacumu Thiers ou de la centralité convergente des marges.

La lecture comparée et l'analyse attentive à la fois aux aspects historiques et esthétiques de deux ouvrages (de R. Confiant et de J. Thiers) manifestement semblables quant à leur sujet mais très différents quant à leur développement, fait ressortir la circulation d’une même pensée profonde. Des Antilles à la Corse, celui qui apparaît comme un pur prétexte narratif a permis à la parole des «périphéries de l’empire» de jaillir sous forme d’une heureuse et étrange coïncidence (meme sujet traité dans la meme année). Développé par deux littératures éloignées dans l’espace géographique et pratiquant deux langues différentes, ce propos met en communication deux terres appartenant à cet ensemble qui a été défini de l'«exiguïté», à l’intérieur du même espace culturel francophone, aux "frontières de l'empire".