L’ecclésiologie carolingienne consiste, ainsi que celles des Pères, dans une série d’images complémentaires (le peuple, le corps, l’épouse de Jésus-Christ, la mère, le navire) qui ne s’excluent pas mais qui se complètent les unes avec les autres.Toutefois on peut relever, par rapport à saint Augustin, Grégoire le Grand, Bède, une tendance à définir dans des termes plus précis la structure communaitaire et hiérarchique de l’Église et le rôle du clergé, des laïcs, des moines. Je cherchei à mettre en évidence l'essor d'une interprétation en sens plus fortement hiérarchique de la notion d'ordo. et e la tendance, dans quelques auteurs et milieux, à idéntifier l' Église avec le clergé (tendance qui prévaudra, triomphera, après l'époque grégorenne, avec l'idée, répandue par Gratien, des "deux peuples"), mais aussi la persistance, du moins formelle, de l'idée de l'Église comme communauté, comme peuple sacerdotal et royal appelé à la sainteté. J'ai analysé sont surtout les miroirs, les actes des conciles, les capitulaires, les traités exégètiques ou polémiques (comme les oeuvres d’Alcuin, d’Agobard de Lyon, d’Amalaire, de Raban Maur, de Walafrid Strabon, d’Enée de Paris, de Ratramne de Corbie, de Paschase Radbert, d’Hincmar de Reims), les decrétales pseudo-isidoriennes.
R. Savigni (2009). La communitas christiana dans l’ecclésiologie carolingienne. TURNHOUT : Brepols.
La communitas christiana dans l’ecclésiologie carolingienne
SAVIGNI, RAFFAELE
2009
Abstract
L’ecclésiologie carolingienne consiste, ainsi que celles des Pères, dans une série d’images complémentaires (le peuple, le corps, l’épouse de Jésus-Christ, la mère, le navire) qui ne s’excluent pas mais qui se complètent les unes avec les autres.Toutefois on peut relever, par rapport à saint Augustin, Grégoire le Grand, Bède, une tendance à définir dans des termes plus précis la structure communaitaire et hiérarchique de l’Église et le rôle du clergé, des laïcs, des moines. Je cherchei à mettre en évidence l'essor d'une interprétation en sens plus fortement hiérarchique de la notion d'ordo. et e la tendance, dans quelques auteurs et milieux, à idéntifier l' Église avec le clergé (tendance qui prévaudra, triomphera, après l'époque grégorenne, avec l'idée, répandue par Gratien, des "deux peuples"), mais aussi la persistance, du moins formelle, de l'idée de l'Église comme communauté, comme peuple sacerdotal et royal appelé à la sainteté. J'ai analysé sont surtout les miroirs, les actes des conciles, les capitulaires, les traités exégètiques ou polémiques (comme les oeuvres d’Alcuin, d’Agobard de Lyon, d’Amalaire, de Raban Maur, de Walafrid Strabon, d’Enée de Paris, de Ratramne de Corbie, de Paschase Radbert, d’Hincmar de Reims), les decrétales pseudo-isidoriennes.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.