L’Hercule stéréotypé en Belgique, à la fin du XIXe siècle

Dans ce cadre de doutes et de questionnements autour du mythe d'Hercule, le but de ce travail est de mettre en évidence que même quand il apparaît dénoué de toute sa « structure mythique », le mythe peut être vivant et que la « vérité » profonde qu’il recèle est très puissante ; c’est la mise en place de la réalité psychique, pour aller au-delà du mythe même. C’est ainsi que pour parler du mythe, je vais faire recours à l’idée de Lacan : le mythe est ce qui donne une formule discursive à quelque chose qui ne peut être transmis dans la définition de la vérité . C’est dire que, constitué comme expression d’une vérité profonde, le mythe ne meurt pas ; il peut s’assoupir un temps, comme un feu qui couve sous la cendre, mais il est vital. Ma lecture suivra, donc, l’axe, souvent discutée, de l’approche analytique, d’autant plus que, anthropologiquement, comme l’a dit Lévi Strauss, l’étude des mythes peut poser un problème méthodologique. Approcher cette thématique dans le cadre analytique peut résoudre le problème ; car si le mythe relève du langage, il devient la condition même de l’inconscient, le lieu des représentations refoulées ; le lieu, donc, où la « confusion des contraires » fait partie de la structure. C’est que, avec la pensée rationnelle, la société moderne a rejeté le mythe dans l’inconscient ; le mythe toutefois a gardé son pouvoir de représenter l’homme dans la totalité de son comportement existentiel et les images qu’il crée aident à la définition du cadre psychologique d’une époque. le mythe d'Hercule offre un moment de réflexion sur ce tte vision du mythe en général.