Au fil de plusieurs décennies d'écriture, Dominique Rolin a construit un monde qui s’est au fur et à mesure agrandi et complexifié, mais qui a pris en même temps une forme tendant à se refermer. Tel un corps, son œuvre forme un ensemble où tout se tient. Les rappels, d’un récit à l’autre, sont infinis. On a l’impression d’être devant une œuvre auto-suffisante, qui s’auto-génère et s’auto-alimente. La fascination que suscite un tel monument – si dense, si abondant – comporte, pour le critique, une sorte d’intimidation. Par où commencer, comment s’y prendre ? Comment démembrer, comment attaquer un bloc aussi compact ? Est-ce là la cause de la pénurie d’études sur Dominique Rolin ? Quelque cent ans après sa naissance, il reste encore beaucoup à dire sur Dominique Rolin. Et les temps sont mûrs pour qu’on se penche sur la production de la romancière avec d’autres yeux, d’autant plus qu’on en connaît aujourd’hui les contours définitifs. D’où l’idée à la base de ce cahier : comment peut-on lire l’œuvre de Dominique Rolin maintenant qu’on en connaît les tenants et les aboutissants ? C’est sur le « comment » que les contributeurs à ce volume ont été invités à se concentrer. On voudrait innover dans la connaissance de Dominique Rolin à partir de la méthodologie. En particulier, il nous a paru intéressant de lire un corpus aussi auto-référentiel que celui des œuvres de Dominique Rolin en faisant en quelque sorte sauter sa carapace : en le reliant à d’autres auteurs, à d’autres formes d’écriture, dans le but de percer cette boule si résistante, de la traverser à l’aide de différentes disciplines ou de rapprochements quelque peu inattendus.
Gnocchi, M.C. (2015). Sortir de la séduction. Nouveaux regards sur Dominique Rolin. FRANCOFONIA, 68, 3-13.
Sortir de la séduction. Nouveaux regards sur Dominique Rolin
GNOCCHI, MARIA CHIARA
2015
Abstract
Au fil de plusieurs décennies d'écriture, Dominique Rolin a construit un monde qui s’est au fur et à mesure agrandi et complexifié, mais qui a pris en même temps une forme tendant à se refermer. Tel un corps, son œuvre forme un ensemble où tout se tient. Les rappels, d’un récit à l’autre, sont infinis. On a l’impression d’être devant une œuvre auto-suffisante, qui s’auto-génère et s’auto-alimente. La fascination que suscite un tel monument – si dense, si abondant – comporte, pour le critique, une sorte d’intimidation. Par où commencer, comment s’y prendre ? Comment démembrer, comment attaquer un bloc aussi compact ? Est-ce là la cause de la pénurie d’études sur Dominique Rolin ? Quelque cent ans après sa naissance, il reste encore beaucoup à dire sur Dominique Rolin. Et les temps sont mûrs pour qu’on se penche sur la production de la romancière avec d’autres yeux, d’autant plus qu’on en connaît aujourd’hui les contours définitifs. D’où l’idée à la base de ce cahier : comment peut-on lire l’œuvre de Dominique Rolin maintenant qu’on en connaît les tenants et les aboutissants ? C’est sur le « comment » que les contributeurs à ce volume ont été invités à se concentrer. On voudrait innover dans la connaissance de Dominique Rolin à partir de la méthodologie. En particulier, il nous a paru intéressant de lire un corpus aussi auto-référentiel que celui des œuvres de Dominique Rolin en faisant en quelque sorte sauter sa carapace : en le reliant à d’autres auteurs, à d’autres formes d’écriture, dans le but de percer cette boule si résistante, de la traverser à l’aide de différentes disciplines ou de rapprochements quelque peu inattendus.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.