Dans son roman Le Thé au harem d’Archi Ahmed, publié en 1983, Mehdi Charef, et avec lui d’autres écrivains issus de l’immigration maghrébine, nous invitait à réfléchir sur des questions qui deviendraient cruciales par la suite, celles de l’appartenance, de l’identité nationale, de l’hybridation culturelle et littéraire. La vague migrante maghrébine en France a conduit, en effet, non seulement à la naissance d’une nouvelle génération, née sur le sol français, mais aussi à celle d’une nouvelle littérature, destinée a se démarquer rapidement du canon de l’Hexagone. Bien que déclarée par certains «un enfant mort-né», la littérature en question n’a cessé de vivre et d’évoluer, au point qu’elle compte aujourd’hui quelque deux-cents ouvrages, dont la quasi totalité sont des romans. Mais comment a changé cette littérature, au cours de ces trente années? Quelles sont les différences qui marquent le passage des romans des initiateurs, dont par exemple Mehdi Charef, à ceux des auteurs plus récents, comme Rachid Djaïdani? A presque trente ans de la naissance de cet espace romanesque, je propose une «promenade dans le bois du roman beur», pour voir de quelle manière il a évolué.
Ilaria Vitali (2013). Une promenade dans le bois du « roman beur» : De Mehdi Charef à Rachid Djaïdani. PUBLIF@RUM, 20, Formato elettronico-Formato elettronico.
Une promenade dans le bois du « roman beur» : De Mehdi Charef à Rachid Djaïdani
VITALI, ILARIA
2013
Abstract
Dans son roman Le Thé au harem d’Archi Ahmed, publié en 1983, Mehdi Charef, et avec lui d’autres écrivains issus de l’immigration maghrébine, nous invitait à réfléchir sur des questions qui deviendraient cruciales par la suite, celles de l’appartenance, de l’identité nationale, de l’hybridation culturelle et littéraire. La vague migrante maghrébine en France a conduit, en effet, non seulement à la naissance d’une nouvelle génération, née sur le sol français, mais aussi à celle d’une nouvelle littérature, destinée a se démarquer rapidement du canon de l’Hexagone. Bien que déclarée par certains «un enfant mort-né», la littérature en question n’a cessé de vivre et d’évoluer, au point qu’elle compte aujourd’hui quelque deux-cents ouvrages, dont la quasi totalité sont des romans. Mais comment a changé cette littérature, au cours de ces trente années? Quelles sont les différences qui marquent le passage des romans des initiateurs, dont par exemple Mehdi Charef, à ceux des auteurs plus récents, comme Rachid Djaïdani? A presque trente ans de la naissance de cet espace romanesque, je propose une «promenade dans le bois du roman beur», pour voir de quelle manière il a évolué.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.