Le mérite du livre de Létitia Mouze est donc d’avoir éclairé le rapport entre le législateur et le poète, assurément deux figures clef des Lois, en montrant à la fois la centralité du poète dans l’œuvre et la revalorisation platonicienne du rôle politique de la poésie, après l’exil de la République. Ce qui reste à éclairer, c’est plutôt le rapport entre ces deux figures, qui semblent enfin s’unir pour n’en former qu’une, et le philosophe, le grand absent des Lois (L. Mouze semble aller en direction d’un philosophe-législateur-poète). En fait, une lecture attentive révèle que quatre figures sont en jeu: le législateur et le poète, mais aussi le «gardien des lois» et justement le philosophe. Il est dommage que ces derniers n’aient pas trouvé leur propre place dans les 424 pages du commentaire de L. Mouze, bien qu’ils s’y montrent parfois.
Carlotta Capuccino (2008). Létitia Mouze, Le législateur et le poète: Une interprétation des Lois de Platon. REVUE PHILOSOPHIQUE DE LOUVAIN, 106(1), 174-178.
Létitia Mouze, Le législateur et le poète: Une interprétation des Lois de Platon
CAPUCCINO, CARLOTTA
2008
Abstract
Le mérite du livre de Létitia Mouze est donc d’avoir éclairé le rapport entre le législateur et le poète, assurément deux figures clef des Lois, en montrant à la fois la centralité du poète dans l’œuvre et la revalorisation platonicienne du rôle politique de la poésie, après l’exil de la République. Ce qui reste à éclairer, c’est plutôt le rapport entre ces deux figures, qui semblent enfin s’unir pour n’en former qu’une, et le philosophe, le grand absent des Lois (L. Mouze semble aller en direction d’un philosophe-législateur-poète). En fait, une lecture attentive révèle que quatre figures sont en jeu: le législateur et le poète, mais aussi le «gardien des lois» et justement le philosophe. Il est dommage que ces derniers n’aient pas trouvé leur propre place dans les 424 pages du commentaire de L. Mouze, bien qu’ils s’y montrent parfois.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.