Cette recherche veut analyser les différentes formes d’enseignement des langues modernes dans les écoles italiennes après la naissance de l’état italien (1861) et jusqu’à la période fasciste (1923-43). Dans les écoles italiennes, l’apprentissage d’une langue étrangère n’était prévu que dans des classes d’élèves destinés à entrer assez rapidement dans le monde du travail ; les classes de lycéens destinés à des études supérieures n’arriveront qu’assez tard à avoir des cours réguliers de langue étrangère. S’il n’y a pas de discrimination officielle entre les filles et les garçons pour ce qui se rapporte aux études à suivre, les filles pouvant fréquenter les mêmes écoles que les garçons, la pratique en réalité nous montre une situation assez différente : les filles fréquentaient, pour la plupart, des écoles qui les destinaient soit à une carrière en dehors de la famille, telle que l’enseignement (école normale), ou la pratique d’un métier (écoles professionnelles), soit à jouer un rôle à l’intérieur du foyer domestique. Dans les deux cas, à la différence des cours destinés aux garçons, la préparation se voulait moins solide mais plus élargie ; et la langue étrangère (le français) concourait toujours à cette formation d’une culture assez vaste pouvant répondre aux besoins les plus disparates de leur vie future. Notre travail se propose d’analyser comment ces enseignements étaient organisés sur le territoire national et dans quelques réalités plus spécifiques (par ex. dans le nord de l’Italie) et comment une discrimination moins évidente mais plus diffuse entre les deux sexes perçait au-delà des apparences égalitaires.

L’enseignement des langues modernes au féminin et au masculin. Les institutions scolaires en Italie aux XIX-XX siècles,

MANDICH, ANNA MARIA
2007

Abstract

Cette recherche veut analyser les différentes formes d’enseignement des langues modernes dans les écoles italiennes après la naissance de l’état italien (1861) et jusqu’à la période fasciste (1923-43). Dans les écoles italiennes, l’apprentissage d’une langue étrangère n’était prévu que dans des classes d’élèves destinés à entrer assez rapidement dans le monde du travail ; les classes de lycéens destinés à des études supérieures n’arriveront qu’assez tard à avoir des cours réguliers de langue étrangère. S’il n’y a pas de discrimination officielle entre les filles et les garçons pour ce qui se rapporte aux études à suivre, les filles pouvant fréquenter les mêmes écoles que les garçons, la pratique en réalité nous montre une situation assez différente : les filles fréquentaient, pour la plupart, des écoles qui les destinaient soit à une carrière en dehors de la famille, telle que l’enseignement (école normale), ou la pratique d’un métier (écoles professionnelles), soit à jouer un rôle à l’intérieur du foyer domestique. Dans les deux cas, à la différence des cours destinés aux garçons, la préparation se voulait moins solide mais plus élargie ; et la langue étrangère (le français) concourait toujours à cette formation d’une culture assez vaste pouvant répondre aux besoins les plus disparates de leur vie future. Notre travail se propose d’analyser comment ces enseignements étaient organisés sur le territoire national et dans quelques réalités plus spécifiques (par ex. dans le nord de l’Italie) et comment une discrimination moins évidente mais plus diffuse entre les deux sexes perçait au-delà des apparences égalitaires.
2007
Para uma História do ensino das Línguas e Literaturas: estudo de género
127
147
A. Mandich
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