La ‘démonstration’ présentée dans Rhet. Her. 4,68 est le point de départ pour une étude qui vise à souligner comme traits qui lui sont propres la complémentarité de ejnavrgeia et de ejnevrgeia. À ce propos on prend en considération l’une après l’autre ces deux notions et les textes des auteurs anciens où l’on peut mieux comprendre leur nature et leur fonction à l’intérieur d’un discours. Après avoir mentionné les définitions de l’enargeia données par l’Anonyme de Seguière et par Denys d’Halicarnasse et après avoir souligné la différence entre enargeia et safeneia on s’attache à examiner quelles sont les conditions qui permettent au locuteur de ‘mettre sous les yeux’ des auditeurs ce qu’il dit. À l’importance des détails mentionnée par les différent auteurs s’ajoute en fait l’effet suggestif de ce que les Grecs appelaient fantasiai et les Latins visiones. On se penche donc sur les textes de Quintilien et de l’auteur du Sublime qui en traitent longuement et on met en relief le rôle joué à ce propos par l’energeia des faits, c’est-à-dire par leur façon d’être ‘en acte’. Une fois cette notion éclaircie à l’aide de la Métaphysique et de la Rhétorique d’Aristote on conclut cette brève recherche par la mention du niveau le plus haut que l’évidence rhétorique peut atteindre : l’effet émotionnel du couple energeia - enargeia qui pousse les auditeurs à se voir, eux-mêmes, sur la scène.
Montefusco L. (2005). 'Enargeia et energeia: l’évidence d’une démonstration qui signifie les choses en acte (Rhet. Her. 4, 68)'. PALLAS, 69, 43-58.
'Enargeia et energeia: l’évidence d’une démonstration qui signifie les choses en acte (Rhet. Her. 4, 68)'
MONTEFUSCO, LUCIA
2005
Abstract
La ‘démonstration’ présentée dans Rhet. Her. 4,68 est le point de départ pour une étude qui vise à souligner comme traits qui lui sont propres la complémentarité de ejnavrgeia et de ejnevrgeia. À ce propos on prend en considération l’une après l’autre ces deux notions et les textes des auteurs anciens où l’on peut mieux comprendre leur nature et leur fonction à l’intérieur d’un discours. Après avoir mentionné les définitions de l’enargeia données par l’Anonyme de Seguière et par Denys d’Halicarnasse et après avoir souligné la différence entre enargeia et safeneia on s’attache à examiner quelles sont les conditions qui permettent au locuteur de ‘mettre sous les yeux’ des auditeurs ce qu’il dit. À l’importance des détails mentionnée par les différent auteurs s’ajoute en fait l’effet suggestif de ce que les Grecs appelaient fantasiai et les Latins visiones. On se penche donc sur les textes de Quintilien et de l’auteur du Sublime qui en traitent longuement et on met en relief le rôle joué à ce propos par l’energeia des faits, c’est-à-dire par leur façon d’être ‘en acte’. Une fois cette notion éclaircie à l’aide de la Métaphysique et de la Rhétorique d’Aristote on conclut cette brève recherche par la mention du niveau le plus haut que l’évidence rhétorique peut atteindre : l’effet émotionnel du couple energeia - enargeia qui pousse les auditeurs à se voir, eux-mêmes, sur la scène.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.