Marco Micone, écrivain québécois d’origine italienne, se distingue au Québec pour sa production théâtrale , vraie mise en scène de la mémoire sur l’émigration italienne au Québec. Son œuvre se présente comme le lieu de dénonciation de discriminations et d’injustices sociales et, surtout le laboratoire d’une quête toujours renouvelée d’une nouvelle identité. Activité contrainte liée à une mobilité forcée telle que l’émigration, l’autotraduction chez Marco Micone permet de reflechir autour du sujet autotraducteur. Le profil de l’écrivain migrant, les circonstances qui l’amène à écrire et ses motivations dessinent un intinéraire personnel d’élaboration identitaire où la pratique auto traductive joue un rôle essentiel. L’originalité du travail de Marco Micone réside dans le fait que cette quête se poursuit, de manière parallèle, à travers une réflexion sur la marginalité de l’espace d’où travailler son identité et à travers une opération de traduction de son ouvrage théâtral qui conduit l’auteur à une incessante reprise et modification des ses œuvres. Se traduire défie un peu les conventions et la traversée des frontières linguistiques permet de contorsions, métaphore d’un malaise identitaire dont la guérison réside dans l’éternel narration et reformulation de l’histoire de la « maladie-émigration » . Par notre travail nous voudrions réfléchir sur cet acte d’auto traduction et sur ses enjeux identitaires à travers des instruments interdisciplinaires qui vont de l’approche linguistique (la théorie de la traduction), à une approche littéraire en passant par une approche anthropologique.
P.Puccini (2013). L'autotraduction comme performance: "Non era per noi" di Marco Micone. LIMOGES : Editions Lambert-Lucas.
L'autotraduction comme performance: "Non era per noi" di Marco Micone
PUCCINI, PAOLA
2013
Abstract
Marco Micone, écrivain québécois d’origine italienne, se distingue au Québec pour sa production théâtrale , vraie mise en scène de la mémoire sur l’émigration italienne au Québec. Son œuvre se présente comme le lieu de dénonciation de discriminations et d’injustices sociales et, surtout le laboratoire d’une quête toujours renouvelée d’une nouvelle identité. Activité contrainte liée à une mobilité forcée telle que l’émigration, l’autotraduction chez Marco Micone permet de reflechir autour du sujet autotraducteur. Le profil de l’écrivain migrant, les circonstances qui l’amène à écrire et ses motivations dessinent un intinéraire personnel d’élaboration identitaire où la pratique auto traductive joue un rôle essentiel. L’originalité du travail de Marco Micone réside dans le fait que cette quête se poursuit, de manière parallèle, à travers une réflexion sur la marginalité de l’espace d’où travailler son identité et à travers une opération de traduction de son ouvrage théâtral qui conduit l’auteur à une incessante reprise et modification des ses œuvres. Se traduire défie un peu les conventions et la traversée des frontières linguistiques permet de contorsions, métaphore d’un malaise identitaire dont la guérison réside dans l’éternel narration et reformulation de l’histoire de la « maladie-émigration » . Par notre travail nous voudrions réfléchir sur cet acte d’auto traduction et sur ses enjeux identitaires à travers des instruments interdisciplinaires qui vont de l’approche linguistique (la théorie de la traduction), à une approche littéraire en passant par une approche anthropologique.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.