Cette contribution se penche sur trois dossiers d'aire française, tirés des registres pontificaux de la première moitié du XIVe siècle et relatifs à des phénomènes de résistance anti-inquisitoriale faisant appel à l’autorité du pape. Il s’agit d’abord d’examiner les vicissitudes d’un complot anti-inquisitorial ourdi sur le territoire de Valence, pour se pencher ensuite sur le transfert d’un procès de Paris à Avignon et aborder enfin la matière de la dénonciation des excès d’un notaire de l’Inquisition languedocienne. Le but de l’analyse est d'éclairer, à partir de ces cas, pourquoi et comment l'intervention pontificale est sollicitée dans une pluralité de situations d'opposition, ouverte ou cachée, à l’action des inquisiteurs. Il en ressort notamment les différents rôles joués par le recours au pape face à des cas de contestation violente, à des conflits de compétence ou à des demandes de supervision sur des procédures réputées injustes. Ayant en commun le recours à la juridiction suprême du souverain pontife, ces dossiers permettent, chacun à sa manière, d’investiguer les rapports qui s’établissent entre résistance à l’Inquisition et centralisation judiciaire.

Appel au pape et résistance à l’Inquisition en France au XIVe siècle

irene bueno
In corso di stampa

Abstract

Cette contribution se penche sur trois dossiers d'aire française, tirés des registres pontificaux de la première moitié du XIVe siècle et relatifs à des phénomènes de résistance anti-inquisitoriale faisant appel à l’autorité du pape. Il s’agit d’abord d’examiner les vicissitudes d’un complot anti-inquisitorial ourdi sur le territoire de Valence, pour se pencher ensuite sur le transfert d’un procès de Paris à Avignon et aborder enfin la matière de la dénonciation des excès d’un notaire de l’Inquisition languedocienne. Le but de l’analyse est d'éclairer, à partir de ces cas, pourquoi et comment l'intervention pontificale est sollicitée dans une pluralité de situations d'opposition, ouverte ou cachée, à l’action des inquisiteurs. Il en ressort notamment les différents rôles joués par le recours au pape face à des cas de contestation violente, à des conflits de compétence ou à des demandes de supervision sur des procédures réputées injustes. Ayant en commun le recours à la juridiction suprême du souverain pontife, ces dossiers permettent, chacun à sa manière, d’investiguer les rapports qui s’établissent entre résistance à l’Inquisition et centralisation judiciaire.
In corso di stampa
Résister à l’inquisition (XIIIe-XVe siècle)
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irene bueno
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