Rosmini entend la vie comme production du sentiment et il en relève l’essentielle «simplicité»: le sentant est «un», il est une unité simple, bien que l’organisme dans lequel ce sentant s’exprime soit évidemment complexe. Ce qui importe c’est que l’auteur éprouve profondément la nécessité de reconnaître dès sa première apparition l’intériorité qui ne se présente pas seulement de manière toujours plus claire, mais acquiert aussi un statut toujours plus haut au cours de l’accomplissement de la pensée. L’intelligence n’est pas la propriété d’une «chose pensante» ni – et moins encore – la fonction d’un organe. Elle surgit au moment où le principe sensitif ou sentant est rejoint par l’être même se manifestant à lui comme «idée». Rosmini parle de l’«idée» dans la plus haute et la plus pure conscience des thèmes de la tradition platonicienne et augustinienne. L’«idée» n’est ici pas synonyme de «concept»; elle n’indique aucune représentation du réel; elle ne se réfère pas non plus à la dimension transcendantale kantienne, comme si l’«idée» était seulement un dernier principe formel du connaître. Elle indique plutôt l’être même qui, en se manifestant comme idée au principe sentant, le transfigure et l’élève à l’intelligence.

Le double niveau de la vie selon A. Rosmini : le sentiment et l'intelligence / M. Malaguti. - In: ETUDES DE LETTRES. - ISSN 0014-2026. - STAMPA. - 3-4 - 2008:(2008), pp. 209-231. (Intervento presentato al convegno Penser la vie. Contributions de la Philosophie tenutosi a Université de Lausanne nel février et mai 2002).

Le double niveau de la vie selon A. Rosmini : le sentiment et l'intelligence

MALAGUTI, MAURIZIO
2008

Abstract

Rosmini entend la vie comme production du sentiment et il en relève l’essentielle «simplicité»: le sentant est «un», il est une unité simple, bien que l’organisme dans lequel ce sentant s’exprime soit évidemment complexe. Ce qui importe c’est que l’auteur éprouve profondément la nécessité de reconnaître dès sa première apparition l’intériorité qui ne se présente pas seulement de manière toujours plus claire, mais acquiert aussi un statut toujours plus haut au cours de l’accomplissement de la pensée. L’intelligence n’est pas la propriété d’une «chose pensante» ni – et moins encore – la fonction d’un organe. Elle surgit au moment où le principe sensitif ou sentant est rejoint par l’être même se manifestant à lui comme «idée». Rosmini parle de l’«idée» dans la plus haute et la plus pure conscience des thèmes de la tradition platonicienne et augustinienne. L’«idée» n’est ici pas synonyme de «concept»; elle n’indique aucune représentation du réel; elle ne se réfère pas non plus à la dimension transcendantale kantienne, comme si l’«idée» était seulement un dernier principe formel du connaître. Elle indique plutôt l’être même qui, en se manifestant comme idée au principe sentant, le transfigure et l’élève à l’intelligence.
2008
209
231
Le double niveau de la vie selon A. Rosmini : le sentiment et l'intelligence / M. Malaguti. - In: ETUDES DE LETTRES. - ISSN 0014-2026. - STAMPA. - 3-4 - 2008:(2008), pp. 209-231. (Intervento presentato al convegno Penser la vie. Contributions de la Philosophie tenutosi a Université de Lausanne nel février et mai 2002).
M. Malaguti
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