Dans cet entretien, nous avons parlé du livre, Border as Method, or, the Multiplication of Labor (2013), écrit par Sandro Mezzadra avec Brett Neilson, qui porte sur les changements que la mondialisation a apportés dans le monde du travail et sur les approches réflexives à privilégier pour mieux les cerner. La figure de l’étranger y est souvent évoquée, notamment dans le contexte contemporain, dans lequel la notion simmelienne peut être repensée à nouveaux frais. Mais le point central de la réflexion est le lien entre contrôle migratoire et travail, que Mezzadra explore d’un œil critique, en le déconstruisant et en le précisant davantage. La complexité de la relation entre migration et travail reflète l’hétérogénéité des statuts migratoires, ainsi que les différentes formes et figures radicales. Les concepts de la frontière, de l’inclusion différentielle et de la multiplication du travail ou encore l’importance de reconnaître une autonomie des parcours migratoires malgré les contraintes concrètes et matérielles qui brident la mobilité forment une boîte à outils, qui est constamment remplie et renouvelée par Mezzadra, tout en représentant également un bilan de ses expériences en tant que militant.du travail actuel. Cependant, cette complexité laisse toujours la porte ouverte à de nouvelles pistes de coopération entre les différentes expressions du travail vivant tout comme à des politiques
Une réflexion autour de la frontière. Entretien avec Sandro Mezzadra
MEZZADRA, SANDRO;
2016
Abstract
Dans cet entretien, nous avons parlé du livre, Border as Method, or, the Multiplication of Labor (2013), écrit par Sandro Mezzadra avec Brett Neilson, qui porte sur les changements que la mondialisation a apportés dans le monde du travail et sur les approches réflexives à privilégier pour mieux les cerner. La figure de l’étranger y est souvent évoquée, notamment dans le contexte contemporain, dans lequel la notion simmelienne peut être repensée à nouveaux frais. Mais le point central de la réflexion est le lien entre contrôle migratoire et travail, que Mezzadra explore d’un œil critique, en le déconstruisant et en le précisant davantage. La complexité de la relation entre migration et travail reflète l’hétérogénéité des statuts migratoires, ainsi que les différentes formes et figures radicales. Les concepts de la frontière, de l’inclusion différentielle et de la multiplication du travail ou encore l’importance de reconnaître une autonomie des parcours migratoires malgré les contraintes concrètes et matérielles qui brident la mobilité forment une boîte à outils, qui est constamment remplie et renouvelée par Mezzadra, tout en représentant également un bilan de ses expériences en tant que militant.du travail actuel. Cependant, cette complexité laisse toujours la porte ouverte à de nouvelles pistes de coopération entre les différentes expressions du travail vivant tout comme à des politiquesI documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.