Notre analyse du cas italien dévoile au final un tableau mitigé en ce qui concerne les principaux éléments du syndrome de la cartellisation décrit par Katz et Mair. Nous avons exploré les facteurs qui sont censés être à l’origine de cette transformation des partis et déterminé que si certains éléments se retrouvaient plutôt bien dans le cas italien, alors que d’autres n’y correspondaient pas. La distance croissante entre les partis et la société civile a sans conteste affecté la politique italienne et créé les conditions favorables au phénomène décrit par les deux auteurs. Cependant, la structure de la compétition politique n’a été que partiellement favorable à une véritable cartellisation des partis. Au cours de la Seconde République, l’asymétrie entre les partis s’est estompée et la reconnaissance mutuelle est devenue la norme, au moment même – cela doit être souligné – où de nouveaux partis ne correspondant pas au modèle du parti-cartel faisait leur apparition et où la vie politique devenait de plus en plus compétitive. A côté de cet ensemble de causes hétérogènes, on relève également des résultats mitigés concernant la variable dépendante. D’un côté, il est manifeste que le financement public est devenu de plus en plus important et que les programmes des partis ont nettement convergé. De l’autre, il paraît difficile de tirer des conclusions en ce qui concerne le contrôle de la télévision publique et le déclin de l’importance de l’origine publique des parlementaires. Notre recherche confirme ainsi le caractère multiforme du modèle du parti-cartel, l’importance d’explorer de manière plus analytique ses différentes dimensions, mais aussi le besoin de mieux comprendre les liens causaux entre facteurs explicatifs et effets.

La fin de la « partitocratie » italienne : une ouverture de l’espace de la compétition politique? / N. Conti M. Cotta F. Tronconi. - STAMPA. - (2008), pp. 195-218.

La fin de la « partitocratie » italienne : une ouverture de l’espace de la compétition politique?

TRONCONI, FILIPPO
2008

Abstract

Notre analyse du cas italien dévoile au final un tableau mitigé en ce qui concerne les principaux éléments du syndrome de la cartellisation décrit par Katz et Mair. Nous avons exploré les facteurs qui sont censés être à l’origine de cette transformation des partis et déterminé que si certains éléments se retrouvaient plutôt bien dans le cas italien, alors que d’autres n’y correspondaient pas. La distance croissante entre les partis et la société civile a sans conteste affecté la politique italienne et créé les conditions favorables au phénomène décrit par les deux auteurs. Cependant, la structure de la compétition politique n’a été que partiellement favorable à une véritable cartellisation des partis. Au cours de la Seconde République, l’asymétrie entre les partis s’est estompée et la reconnaissance mutuelle est devenue la norme, au moment même – cela doit être souligné – où de nouveaux partis ne correspondant pas au modèle du parti-cartel faisait leur apparition et où la vie politique devenait de plus en plus compétitive. A côté de cet ensemble de causes hétérogènes, on relève également des résultats mitigés concernant la variable dépendante. D’un côté, il est manifeste que le financement public est devenu de plus en plus important et que les programmes des partis ont nettement convergé. De l’autre, il paraît difficile de tirer des conclusions en ce qui concerne le contrôle de la télévision publique et le déclin de l’importance de l’origine publique des parlementaires. Notre recherche confirme ainsi le caractère multiforme du modèle du parti-cartel, l’importance d’explorer de manière plus analytique ses différentes dimensions, mais aussi le besoin de mieux comprendre les liens causaux entre facteurs explicatifs et effets.
2008
Les transformations des systèmes de partis dans les démocraties occidentales. La théorie du parti-cartel en question
195
218
La fin de la « partitocratie » italienne : une ouverture de l’espace de la compétition politique? / N. Conti M. Cotta F. Tronconi. - STAMPA. - (2008), pp. 195-218.
N. Conti M. Cotta F. Tronconi
File in questo prodotto:
Eventuali allegati, non sono esposti

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11585/50556
 Attenzione

Attenzione! I dati visualizzati non sono stati sottoposti a validazione da parte dell'ateneo

Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact